Psychologue, EMDR et Accompagnement à la parentalité à Sète
Sharya Farida Belkhadra

De quoi penser

Shambhala
la voie sacrée du guerrier
Chögyam Trüngpa Rinpoché

extraits du chapitre 3

La pratique de la méditation assise est le moyen de redécouvrir la bonté fondamentale, elle est le moyen d’éveiller le cœur authentique en nous.
Dans la posture de méditation, assis droits mais détendus, notre cœur est à nu. Tout notre être est exposé, en premier lieu à nous-mêmes, mais aussi aux autres.
C’est pourquoi, lorsque nous nous exerçons à rester assis dans le calme et à suivre notre souffle à mesure qu’il sort et se dissout, nous établissons un contact avec notre cœur.
En nous laissant tout simplement tels que nous sommes, nous commençons à éprouver une réelle sympathie envers nous-mêmes.

Quand nous éveillons ainsi notre cœur, nous découvrons avec surprise qu’il est vide Nous constatons que nous regardons l’espace. Que sommes-nous, qui sommes-nous, où est notre cœur ?

Si nous cherchons le cœur éveillé, si nous creusons dans notre poitrine pour le trouver, nous n’y découvrirons rien d’autre qu’une sensation de tendresse. C’est doux et endolori, et si nous ouvrons les yeux sur le monde, nous éprouvons une immense tristesse. Cette tristesse ne vient pas de ce qu’on nous ait maltraités. Cette expérience de tristesse est inconditionnelle. Elle a lieu parce que notre cœur est complètement écorché. Ni peu ni tissus ne le recouvrent. Notre expérience est crus, tendre, tellement personnelle !

Le cœur authentique de la tristesse naît lorsque nous sentons que notre cœur inexistant est plein. Nous aimerions verser le sang de notre cœur, offrir notre cœur aux autres. Pour le guerrier, c’est cette expérience d’un cœur triste et tendre qui donne naissance au courage.
Le véritable courage est le produit de la tendresse, il survient lorsque nous laissons le monde effleurer notre cœur, notre cœur si beau et si nu.

Nous sommes disposés à nous ouvrir, sans résistance ni timidité, et à faire face au monde. Nous sommes disposés à partager notre cœur avec les autres.